Nous sommes ravis de prendre connaissance des nouvelles avancées dans le programme de recherche piloté au Centre de recherche du CHUM par le Dr Nicolas Chomont, professeur agrégé au sein de notre Département. Dans un article publié cette semaine dans la prestigieuse revue Nature Communications, le Dr Chomont, son équipe et ses collaborateurs ont fait la démonstration que, chez des personnes vivant avec le VIH et non-traitées, les cellules T CD4+ qui expriment le récepteur inhibiteur PD-1 sont les cibles préférentielles du virus. Ils ont aussi montré que la liaison de PD-1 avec son ligand réduisait la réactivation du VIH latent présent dans les cellules T. Au contraire, un blocage de cette interaction au moyen d’un anticorps anti-PD-1, le pembrolizumab, augmentait la production de virus par ces cellules en présence d’un inverseur de latence, la bryostatine. Le pembrolizumab étant déjà approuvé pour le traitement de certains types de cancers, les résultats de cette étude suggèrent qu’il pourrait avoir sa place dans des stratégies thérapeutiques visant à diminuer la taille du réservoir viral chez les personnes vivant avec le VIH, offrant une nouvelle piste de recherche dans la perspective d’une guérison de cette infection.
Ces travaux ont été réalisés avec le soutien des IRSC, du NIH, de CANFAR, de l’IAS, du FRQS, et du Delaney AIDS Research Enterprise (DARE) to Find a Cure. Outre les chercheurs du CR-CHUM et de l’Université de Montréal, ont collaboré à cette étude des chercheurs de McGill, de l’Université de Lausanne, de UCSF, de la University of Melbourne, de la Case Western Reserve University, de Caprion Biosciences Inc., et des Merck Research Laboratories. Tout un travail d’équipe!
Dr Rémi Fromentin et Dr Nicolas Chomont.
Lien vers un reportage de Radio-Canada:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1153712/immunotherapie-anticancer-vih-sida-reservoirs-cellules