L’histoire du Département de microbiologie, infectiologie et immunologie débute dans les années 30. Alors nommé Département de bactériologie, il est dirigé par le Dr Armand Frappier. L’année 1937 voit les trois premiers étudiants obtenir un certificat en bactériologie. Au début des années 40, le département, tout comme l’Université, quitte la rue Saint-Denis pour s’installer sur le flanc du mont Royal (actuel pavillon Roger-Gaudry). Ce n’est qu’en 1951 que des programmes conduisant aux diplômes de maîtrise et de doctorat en bactériologie sont approuvés. Le Dr Frappier quittera la direction du département en 1964. Lui succéderont les Drs Sonea, Turgeon, Montplaisir, Joly, Lemay et Belhumeur.
Lors de la création du département, les activités de recherche portaient principalement sur les mécanismes de la virulence bactérienne et sur les relations entre prophages, plasmides et certains facteurs de pathogénicité. En plus de sa réputation acquise par ses travaux sur la tuberculose et la vaccination préventive au BCG, le département gagne vers 1960 une reconnaissance internationale grâce à des travaux fondamentaux sur la fluorescence, son évaluation et ses applications pratiques en microscopie. Dans les années qui suivent, un noyau de chercheurs poursuit et élargit les recherches sur la pathogénicité bactérienne et, en collaboration avec les départements de microbiologie de l’Université McGill et de l’Université de Toronto, jette les bases de ce qui deviendra un groupe national consacré à la recherche et aux échanges sur la pathogénicité bactérienne. Progressivement, au cours des années 70, 80 et 90, le département étend ses champs d’intérêt et établit des laboratoires de recherche en physiologie, génétique et pathogenèse bactériennes, mycologie, immunologie et virologie. Les années 90 et les années 2000 sont marquées par des avancées spectaculaires en immunologie et virologie, un des principaux sujets de recherche étant le sida. Cela se traduira par le recrutement de chercheurs et professeurs chevronnés.
Sur le plan de la formation et de l’enseignement, les études aux cycles supérieurs s’affirment en 1965. Un total de 5 doctorats et de 16 maîtrises en microbiologie et immunologie sont décernés. Cependant, pour accroître le recrutement de candidats aux 2e et 3e cycles, il apparaît nécessaire de jeter les bases d’un programme de 1er cycle. Toujours en 1965 et à l’initiative du Dr Sorin Sonea et de ses collaborateurs, le département crée une orientation en microbiologie et immunologie pour les étudiants inscrits au baccalauréat en sciences biologiques (B. Sc.). Au fil des années, cette orientation connaîtra un essor considérable. La rénovation en 2002 du laboratoire d’enseignement, unique au Canada, a contribué à l’amélioration de la formation pratique des étudiants.
Aujourd’hui, en plus de former des étudiants en médecine et des médecins spécialistes en microbiologie médicale et infectiologie, le Département de microbiologie, infectiologie et immunologie dispense l’enseignement de la bactériologie, de la virologie, de la mycologie, de la parasitologie et de l’immunologie aux étudiants en biochimie, sciences biomédicales, sciences biopharmaceutiques, nutrition, optométrie, médecine dentaire et, bien évidemment, sciences biologiques.
Les activités de recherche sont menées sur le campus (pavillon Roger-Gaudry) et dans les centres de recherche des hôpitaux affiliés : CHUM, Sacré-Cœur, Maisonneuve-Rosemont, Sainte-Justine, en plus de l’Institut de recherches cliniques de Montréal.